Manifestation 21 mars 2018

OCCUPONS LA RUE CONTRE LA PRÉCARITÉ ET LA CRIMINALISATION DU SQUAT!

21 mars, 18h place Bara (bxl),

NL beneden

Parce que la crise du logement ne peut pas être ignorée. Il y aurait entre 15 000 et 30 000 logements vides à Bruxelles, alors qu’on dénombre environ 4 000 personnes sans-abri. 40 000 personnes sont inscrites sur liste d’attente pour un logement social, les délais d’obtention variant entre 8 et 12 ans. Enfin, les loyers sur le marché privé n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Résultat : les ménages dont les revenus ne dépassent pas 1500 € doivent en moyenne réserver 60% de leur budget au loyer.

Parce que, malgré ce contexte, le gouvernement a fait passer une loi anti-squat, qui fait risquer la prison ferme aux personnes qui occupent un bâtiment pour se loger.

Parce que cette loi apparait dans un mouvement de répression générale : la constante criminalisation des sans-papiers et des individus qui leur sont solidaires, l’installation de caméras de surveillance dans les rues, la présence policière et militaire dans l’espace public sont autant d’indices d’une volonté de contrôle globale.

Parce que des solutions applicables existent (droit de réquisition, droit de gestion publique,…) ou ont été proposées incessamment par des associations pour le droit au logement (augmentation conséquente du nombre de logements sociaux, encadrement des loyers…).

Les autorités refusent de les appliquer. Quant à nous, on continue à squatter, on continue à manifester !

Pour que la manif soit agréable pour tout-e-s les participant-e-s, prenons soin les un-e-s et évitons les comportements inconscients ou oppressifs.

Waarom betogen?

21 maart, Bara plein (Brussel)

Manifestation avortée du 21 mars 2018

Manifestation avortée ce mercredi 21 mars 2018

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Ce mercredi 21 mars 2018 devait se tenir la 3e édition de la manifestation « Logement pour toutes et tous ». L’événement a malheureusement été avorté en raison du déploiement d’un dispositif policier absolument disproportionné.

Les manifestant.e.s ont commencé à se rassembler vers 18h place Bara. Plusieurs centaines de policiers équipés d’un arsenal anti-émeutes les attendaient (Des dizaines de policiers en civils, des centaines de policiers en uniforme ou casqués, des dizaines de camionnettes, un camion anti-émeute).

A 18h03, des officiers de police se sont approchés en brandissant un arrêté du bourgmestre (Zone de police : Anderlecht, Saint-Gilles, Forest.) interdisant la tenue de la manifestation et ordonnant aux quelques 30-40 personnes déjà présentes de quitter la place. A 18h06, une quinzaine de personnes était cernée et arrêtée par les forces de l’ordre. Quelques minutes plus tard, c’est une dizaine de musiciens qui s’est retrouvée encerclée, « colsonée » et agenouillée à proximité de la gare de midi par une trentaine de robocop. Des policiers se sont ensuite employés à pourchasser les personnes qui s’étaient dispersées (tout autour et jusque dans le parc de la porte de Hal), leur ordonnant de ne plus circuler à plus de 2 personnes et leur interdisant de filmer. Au total, 23 personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat principal d’Anderlecht. Elles ont ensuite été relâchées une par une au cours de la soirée.

Les manifestant.e.s désiraient se rassembler dans le but de revendiquer le droit à chacun.e de disposer d’un espace de vie digne et financièrement abordable :

  • Parce que la crise du logement ne peut être ignorée. Il y aurait entre 15 000 et 30 000 logements vides à Bruxelles, alors qu’on dénombre environ 4 000 personnes sans-abri. 40 000 ménages sont inscrits sur liste d’attente pour un logement social, les délais d’obtention variant entre 8 et 12 ans. Enfin, les loyers sur le marché privé n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Résultat : les ménages dont les revenus ne dépassent pas 1500 € doivent en moyenne réserver 60% de leur budget au loyer.

  • Parce que, malgré ce contexte, le gouvernement a fait passer une loi criminalisant le squat, qui fait risquer la prison ferme aux personnes qui occupent un bâtiment pour se loger.

  • Parce que pour faire face à la crise, des solutions applicables existent (droit de réquisition, droit de gestion publique,…) ou ont été proposées incessamment par des associations pour le droit au logement (augmentation conséquente du nombre de logements sociaux, encadrement des loyers…). Pourtant, aucune décision politique forte n’est prise pour faire respecter ce droit fondamental.

L’impressionnant dispositif policier déployé ce mercredi 21 mars afin d’empêcher quelques personnes de se rassembler pour réaffirmer la radicalité du droit au logement pour toutes et tous vient s’ajouter à la série d’actions répressives de ces derniers-mois (criminalisation des sans-papiers et des individus qui leur sont solidaires, violences policières, installation de caméras de surveillance dans les rues, constante présence policière et militaire dans l’espace public…). Ces démonstrations de force sont d’autant plus inquiétantes lorsqu’elles visent à faire taire les luttes pour les droits humains des plus précaires.

Ces intimidations censées nous pousser à quémander auprès des « autorités » le droit à manifester, vont au contraire nous pousser à mieux nous organiser pour la suite… Nous ne lâcherons rien tant qu’il restera des bâtiments vides murés en plein hiver alors que des gens dorment dans la rue ; tant qu’ils feront pousser comme des champignons des ilots de luxe au milieu des quartiers pauvres tandis que les plus démunis croupissent sur les listes d’attentes des logements sociaux pendant 10 ans ; tant qu’ils édicteront des lois criminalisant le fait de chercher un toit pour s’abriter…

On continue à squatter, on continue à lutter !

Les manifestant.e.s du 21 mars

NL

« Een dak voor iedereen (en tegen de anti-kraak wet)”

Afgevoerde betoging 21 maart 2018

Deze woensdag, 21 maart 2018 ging de 3de editie plaatsvinden van de betoging “Een dak voor iedereen (en tegen de anti-kraak wet)”. Voor deze betoging van start kon gaan werden de eerste aanwezigen door een buiten proportionele politie aanwezigheid opgewacht en vervolgens opgepakt.

De manifestanten kwamen samen om 18u op het Bara Plein. Honderden politieagenten in robocop-outfit stonden hen op te wachten. Om 18:03 benaderden agenten de groep betogers met een decreet van de burgemeester die het houden van de demonstratie verbood en de aanwezigheid beval van zo’n 30-40 aanwezigen om het Bara plein te verlaten. Om 18:06 werden ongeveer vijftien mensen omringd door de politie en opgepakt. Een paar minuten later bevonden zich een tiental muzikanten in de buurt van het zuidstation, zij werden omsingeld door 30-tal robocops, ook zij werden opgepakt. Vervolgens ging de politie op jacht naar mensen die zich hadden verspreid (rondom de Hallepoort), ook zij kregen het bevel om te stoppen met circuleren met meer dan 2 mensen en verboden hen om te filmen. In totaal werden 23 mensen gearresteerd en naar het hoofdbureau van de Anderlecht gebracht. Ze werden dezelfde avond één voor één vrijgelaten.

De manifestanten wilden samenkomen om het recht op een waardige en betaalbare leefruimte te claimen:

  • Omdat we de woningcrisis niet zomaar aan ons mogen laten voorbijgaan. In Brussel staan er momenteel tussen de 15.000 en de 30.000 woningen leeg. Dit terwijl er ongeveer 4.000 mensen dakloos zijn en er 40.000 families op de wachtlijst staan voor een sociale woning, waarvan de gemiddelde wachttijd 8 tot 12 jaar betreft. Bovendien blijven de huurprijzen binnen de de private vastgoedmarkt maar stijgen. Resultaat? Huishoudens met een inkomen lager dan 1500€ investeren noodgedwongen 60% van hun budget in de huur van hun woning.

  • Omdat, ondanks deze context, de overheid een nieuwe anti-kraak wet heeft laten goedkeuren waardoor mensen een gevangenisstraf riskeren indien ze een gebouw bezetten om er te wonen.

  • Omdat de haalbare oplossingen reeds bestaan (Het openbaar beheersrecht, …) of zijn voorgesteld door verenigingen voor het recht op wonen (omkadering van huurprijzen, verhoging in het aantal sociale woningen, etc…). De overheden weigeren ze toe te passen.

Het indrukwekkende aantal politieagenten dat op woensdag 21 maart werd ingezet past binnen de reeks repressieve acties van de afgelopen maanden (criminalisering van mensen zonder papieren en personen die solidair met hen zijn, politiegeweld, installatie van bewakingscamera’s op straat, voortdurende politie en militaire aanwezigheid in de openbare ruimte …). Deze krachtsdemonstraties zijn des te verontrustender wanneer ze de strijd voor de meest onzekere mensenrechten tot zwijgen willen brengen.

Deze intimidaties, bedoelt om ons te laten smeken bij de “autoriteiten” om het het recht op betogen toe te passen, werken omgekeerd. Ze zorgen er enkel voor dat we ons beter zullen organiseren in de toekomst… We zullen niets loslaten zolang er leegstaande gebouwen zijn terwijl er mensen, zelfs tijdens de winter, op de straat slapen; zolang ze luxueuze eilanden in het midden van arme wijken zullen bouwen terwijl de armste mensen wegkwijnen op wachtlijsten voor sociale woningen gedurende 10 jaar; zolang ze wetten uitvaardigen die de zoektocht naar een dak om te schuilen criminaliseren …

Kraken gaat door, de strijd gaat door !

De manifestanten van 21 maart

1 Des dizaines de policiers en civils, des centaines de policiers en uniforme ou casqués, des dizaines de camionnettes, un camion anti-émeute.

2 Zone de police : Anderlecht, Saint-Gilles, Forest.

Vrac

Opération Palais occupé – Tout pour tous-tes !

Avis d’expulsion remis au ministère de la justice


Voilà un texte à imprimer à sa guise, à faire partager, à déposer dans les boîtes aux lettres, à afficher dans la rue:

VOTRE ATTENTION S’IL VOUS PLAIT !

Une nouvelle loi se fraie un chemin dans notre législation chérie, depuis l’impénétrable cerveau d’un politicien quelconque jusqu’aux glorieuses allées de nos splendides parlements. De quoi s’agit-il cette fois ? S’est-on enfin décidé à taxer les multinationales aux même taux que les pauvres ? Déclarera-t-on illégal le gaspillage alimentaire, nourrira-t-on tous les indigents ? Baissera-t-on les salaires des politiciens pour injecter des fonds dans la sécurité sociale et l’éducation ? Va-t-on royalement décréter les médicaments gratuits ? Le dé-cumul des mandats ?
Quelle est cette nouvelle mesure, bénéfique à l’ensemble du pays, pensée avec intelligence, dans l’amour du prochain, et qui justifie les scandaleux avantages dont jouissent nos « représentants » ?
Jugez-en vous même.
Les personnes officiellement chargées de contribuer au meilleur progrès de notre vivre-ensemble ont jugé, dans leur infinie sagesse, que dans un contexte de précarité rarement vu en Belgique, les êtres humains privés de logement et qui décideront d’exercer leur droit à une vie digne en occupant des bâtiments VIDES ou A L’ABANDON, encourront désormais la prison.
Non à la loi anti-squat.
Plus d’infos sur https://squatbelgium.noblogs.org/

 

Jouw aandacht, alsjeblieft!

Een nieuwe wet breekt door onze geliefde wetgeving, van de ondoordringbare hersenen van elke politicus naar de glorieuze gangen van onze prachtige parlementen. Wat is er aan de hand deze keer? Hebben we eindelijk besloten om multinationalen de dezelfde tarieven als de armen te laten betalen ? Zal het onwettig zijn om voedsel te verspillen, zullen alle behoeftigen gevoed worden? Zullen de salarissen van de politici worden verlaagd om fondsen in sociale zekerheid en onderwijs te injecteren? Zullen ze konningelijk medicamenten gratis decreteren ? Mandaten decumulatie?
Wat is deze nieuwe maatregel, gunstig voor het hele land, intelligent bedacht, verliefd op de buurvrouw ,en die het rechtvaardigen van de schandelijke voordelen die onze « vertegenwoordigers » genieten?
Beoordeel het jezelf.
Degenen die officieel belast zijn met het bijdragen aan de beste vooruitgang van ons collectief leven, hebben in hun oneindige wijsheid , geoordeeld dat in een context van onzinnigheid die zelden in België wordt gezien, mensen de woning ontnemen en die beslissen hun recht op een leven uit te oefenen waardig door het opnemen van LEGE of VERLATEN gebouwen, zullen voortaan een gevangenis veroorzaken.
Nee tegen de anti-squat wet.
Meer informatie op https://squatbelgium.noblogs.org/


 

Communiqué après expulsion

Suite à l’expulsion de L’Orme, 37 rue de l’Orme à Etterbeek

Rendez-vous demain jeudi 5 octobre à 18H au 123, pour une AG urgente pour la situation du mouvement squat à l’heure actuelle. Nous avons besoin dans ces moments là d’être fort-es, nombreuses et uni-es.

Vers 14h30 une personne s’apprêtait à rentrer dans la maison occupée depuis 3 semaines quand une dizaine de policier.es le plaquèrent contre le mur pour le fouiller et lui prendre les clefs de la maison. La fille de la propriétaire ainsi que son mari, présents avec les policier.es, sont ainsi rentrés dans la propriété. Une personne se trouvait au rez-de-chaussée et une autre au 2eme étage, toutes les deux furent priées de donner leur identité ainsi que de plier bagage et de déguerpir immédiatement de la maison. Heureusement, beaucoup de soutiens arrivèrent rapidement et ils/elles purent sortir une partie des affaires . Dans l’heure qui suivait, les policiers galéraient à remettre une nouvelle serrure pour les propriétaire et tout le monde était toujours sur le trottoir avec les affaires sans pouvoir récupérer le reste pourtant réclamé pour le coup par leurs propriétaires. Apparemment la propriété privée défendue héroïquement par les agents ne sont légitimes que pour les bourgeois. Cette expulsion totalement illégale et arbitraire intervient à peine une demi-heure après une autre expulsion similaire, celui de la « Pelouse ».

Nous voulions rappeler que plusieurs habitations squattées ont subies le même sort récemment. A coup de pied de biche dans la porte ou de fourberie, les flics rentrent dans les occupations sans plus aucune procédure judiciaire, sans aucun avertissement et foutent les gens à la rue. Nous ne voulons pas ici nous étendre sur la parfaite illégalité de ces gestes car le peu de lois qui protégeaient les pauvres et les précaires passent à la trappe les unes après les autres, notamment la désormais connue loi anti-squat qui sera votée demain midi à la chambre des représentants. Nous sommes également en parfaite connaissance que la police, quand ce n’est pas la justice, ne s’occupe plus de respecter la loi quand il s’agit des intérêts égoïstes des propriétaires. Une chose est sûre, ils/elles avaient connaissance de leur illégalité et évitaient avec grand soin le sujet. L’un d’eux osa même affirmer ces mots : « Ceci n’est pas une expulsion, nous n’avons pas utilisé la force… ».

Ce communiqué a pour but de mettre l’accent sur le fait que le temps des procédures judiciaires et des squats pérennisés semble presque révolu. Dans ce cas de figure, une fois que le propriétaire (en l’occurrence le beau-fils qui attends que belle maman meure pour revendre la maison) et la police réussissent à rentrer dans une maison occupée, il n’est plus possible de les en faire partir. Ici un simple loquet à l’intérieur du bâtiment aurait suffit à empêcher l’intrusion. Confort et manque de discipline ne riment pas avec sécurité.

Nous mettre à la porte de cette maison n’a résolu aucun problème, le squat est notre seul moyen de nous loger et d’ici quelques jours nous serons dans un autre des 30. 000 bâtiments vides de Bruxelles. Nous retenons de cette expérience que les barricades restent de mises en tout temps, même si à terme elles sont contraignantes voir même peut-être bientôt « répréhensible », nous savions déjà que nous ne pouvions nous fier aux procédures judiciaires ni à la police pour respecter nos soi-disant droits.

Rendez-vous demain jeudi 5 octobre à 18H au 123, pour une AG urgente pour la situation du mouvement squat à l’heure actuelle. Nous avons besoin dans ces moments là d’être fort-es, nombreuses et uni-es.

Squatteurs, squatteuses du monde entier, ne baisser pas les bras car la bonne maison arrivera.

Stop aux expulsions !

Soyons uni.e.s et solidarisé.e.s avec les personnes précaires et squatteur.euses !

Réappropriation de l’espace publicitaire

Ce mercredi 27 septembre, un détournement de dizaines d’espaces
publicitaires a été organisé en signe de protestation contre la loi
anti-squat, visant à criminaliser l’occupation illégale d’un bâtiment,
avec des peines d’amende et/ou de prison à la clé. Au travers des
affiches réalisées, les participant.e.s dénoncent une justice à deux
vitesses : si rapide quand il s’agit de protéger les riches
propriétaires, mais si inapte quand il s’agit de faire respecter à la
région bruxelloise ses engagements. En effet, à ce jour, seuls 1235 des
3500 logements sociaux promis en 2005 ont été construits1.

Nous déplorons également l’instrumentalisation d’un fait divers, à
savoir l’occupation d’un lieu habité, fait exceptionnel et que nous ne
soutenons aucunement. Cette loi porte une grave atteinte au droit au
logement et, dans un contexte de précarité croissante (un bruxellois.e
sur trois a des revenus sous le seuil du risque de pauvreté2), il s’agit
d’une nouvelle attaque contre les plus vulnérables, déjà premières
victimes des mesures d’austérité. Nous dénonçons également la passivité
des autorités de lutter contre la vacance immobilière, on dénombre plus
de 15 000 logements vides dans la capitale et pourtant des milliers de
personnes sont toujours condamnées à vivre dans la rue. Ce manque de
volonté politique n’est pas sans conséquence, cette crise du logement
est propice à l’inflation vertigineuse des loyers et attise la pression
sur les locataires en recherche de logements. On estime en effet qu’à
Bruxelles, le prix des loyers a grimpé de 20% en l’espace de 5 ans3. De
plus, faute de volonté politique et d’encadrement effectif des loyers,
rien ne laisse à penser que cette hausse est sur le point de s’arrêter.

Finalement, Marie, participante à l’action, témoigne de sa lassitude de
voir le terme « squat » constamment utilisée de manière péjorative :
« On nous présente constamment l’occupation comme néfaste pour le
bâtiment et le quartier, mais qu’en est-il des nombreux lieux
socioculturels, des tables d’hôte ouvertes à tous et toutes, des
ateliers d’artistes et bien d’autres ? En plus, la majorité des
occupants s’engage à bien entretenir des lieux qui, faute d’une
occupation, se seraient rapidement dégradés au point d’être
insalubres. »

 

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Deze woensdag, 27 september, werden een tiental reclameborden
getransformeerd als protestactie tegen de kraakwet. Deze wet
criminaliseert de illegale bezetting van een gebouw met een boete en/of
een gevangenisstraf. Langs deze weg wijzen de deelnemers op een
rechtspraak aan twee snelheden : zeer snel als het gaat om het
beschermen van de rijke eigenaars, maar ongeschikt traag als het gaat om
het Brussels Gewest zijn engagementen te doen respecteren. In feite zijn
er vandaag slechts 1235 van de 3500 sociale woningen die beloofd werden
in 2005 gebouwd1.

We betreuren eveneens de instrumentalisatie van een fait divers,
namelijk de bezetting van een bewoond pand. Een uitzonderlijk feit, dat
we allesbehalve aanmoedigen. In een context van toenemende armoede (één
Brusselaar op drie heeft een inkomen onder de armoededrempel2) is deze
wet een grote inbreuk op het recht op wonen en een nieuwe aanval op de
meest kwetsbaren. Zij zijn reeds de eerste slachtoffers van de
besparingsmaatregelen. We wijzen eveneens op de passiviteit van de
overheden om te vechten tegen de leegstand van gebouwen. In onze
hoofdstad staan meer dan 15 000 woningen leeg en toch moeten er
duizenden mensen op straat leven. Dit gebrek aan politieke wil is niet
zonder gevolgen, deze crisis is voordelig voor de duizelingwekkende
huurinflatie, maar legt een druk op de huurders die op zoek zijn naar
woningen. We schatten dat in Brussel de huurprijzen met 20 % gestegen
zijn op vijf jaar tijd3. Bij gebrek aan politieke wil en effectieve
omkadering van de huurprijzen is er niets dat deze stijging tegenhoudt.

Tenslotte is er nog activiste Marie, die het moe is dat de term
« kraken » steeds opnieuw negatief gebruikt wordt : « Een bezetting
wordt altijd voorgesteld als nefast voor het gebouw en de wijk, maar wat
valt er te zeggen over de vele socio-culturele plaatsen, de gastentafels
voor jan en alleman, artiesten ateliers en zoveel meer ? Bovendien
wordt het merendeel van de bezettingen goed onderhouden, want anders
zouden ze snel vervallen en zelfs onbewoonbaar worden. »

Manifestation 1er novembre

Répression policière et solidarité de quartier

Hier soir, le gouvernement a marqué une nouvelle fois un tournant décisif dans la répression du mouvement squat. A mettre en relation avec les dernières expulsions expéditives de la nouvelle occupation du 123 Avenue Porte de Hal et de l’Orme ce mois-ci, pour ne citer qu’eux, ainsi que cette nouvelle loi votée le 5 octobre à la Chambre des Représentants criminalisant les squatteur-euses, le Gouvernement avait donné une consigne simple à la Police : empêchez-les de manifester ! Alors que la place du jeu de balle avait mis plus d’une heure à se remplir et où plus de 300 personnes ont finalement pris la direction de Porte de Hal à l’arrivée de la samba. Nous avions à peine fait 100 mètres lorsque des robocops ont bloqué simultanément les deux entrées de la rue Blaes avec les manifestants au milieu.

C’est ainsi que nous fumes pris en nasse durant plusieurs heures sans la possibilité d’avancer ou de reculer. L’énergie collective fut solidaire et c’est dans un rythme de batucadas que nous pouvions entendre la foule scander des slogans contre la police et cette loi-antisquat. Des habitants témoins de la scène montrèrent leur solidarité en diffusant par exemple de chez eux de la musique anti-police depuis leurs balcons. Un bref contact fut alors pris entre quelques volontaires et les deux chefs de la zone de police responsables de la situation. Sans surprise la police donnait non seulement l’ordre de quitter les lieux un-e à un-e en passant par les cordons de fouille et de contrôle déployé par les larbins. Certain-es choisirent de quitter les lieux en se résignant aux injonctions tandis que la plupart d’entre nous étaient bien décidé-es à résister coûte que coûte face à cette nouvelle démonstration d’autoritarisme.

Pris-es au piège, certain-es n’avaient pas leurs papiers ou ne voulaient tout simplement pas se faire ficher. Un appel fut donc lancé aux habitants de la rue afin que ces derniers nous accueillent ou nous permettent de fuir par les sorties arrières de leur propriété. Contre toute attente, c’est exactement ce qui a fini par arriver. Plusieurs commerçant-es et habitant-es scandalisés par ces crétins de flics ont ouvert leurs portes afin qu’une petite centaines de personnes puissent prendre la fuite et échapper aux contrôles. Soudainement, l’entièreté des dernier-e-s manifestant-es resté-e s jusqu’à alors dans la nasse a totalement disparu devant les regards béats et impuissants des RG et des lignes de robots qui encerclaient à présent le vide. Peu de temps après, des marolliens ont commencé à canarder la flicaille tandis que d’autres personnes venues en soutien continuaient à mettre la pression à l’extérieur du dispositif.

C’est donc une mini victoire dans ce premier grand échec dans la rue et pour le squat de ces deux dernières années à Bruxelles. Aujourd’hui, les autorités ne veulent plus nous laisser manifester et ferment tous nous lieux autonomes un par un. Il n’y a plus de Centre Social Anarchiste, tous les squats se font fermer peu à peu avec les conséquences que cela implique pour le mouvement ainsi que les mal logés qui le composent. Peut être serait il temps de prendre du recul afin de nous réorganiser pour meilleure stratégie collective en prenant compte des nouvelles règles du jeu. Ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons baisser les bras car il en va de notre survie pure et simple au sein de cette société capitaliste. Nous ouvrirons encore et encore des espaces temporaires et autonomes dans lesquels nous pourrons continuer la lutte pour la liberté !

LOI ANTISQUAT => SQUAT ANTILOI !
LONGUE VIE AU SQUAT ET A SON MONDE ET MORT A CET ETAT IMMONDE !

 

Liens

Bilan du projet CSOA Passe-Partout:
https://piratonsbxl.noblogs.org/post/2016/02/22/bilan-du-projet-du-csoa-passe-partout-liege-avril-2015/

Il y a plus de logements vides que de SDF!:
https://piratonsbxl.noblogs.org/post/2016/01/26/il-y-a-plus-de-logements-vides-que-de-sdf/

Instrumentalisation médiatique et loi anti-squat:
https://piratonsbxl.noblogs.org/post/2017/03/14/instrumentalisation-mediatique-et-loi-anti-squat/

Des squats contre la gentrification:

Vidéos

69 – Documentaire sur la defense de la maison des jeunes (Ungdomshuset)

Okupa – Chronique d’une lutte sociale VOSTFR

GESU SQUAT VF

Documentaire DÉBLOCAGE – Les chasseurs de vide, au SQUAT LE BLOC

BOUH ! un film sur le squat des 400 couverts

Trainsquatting 2003 VOSTFR

HERON CITY reportage sur les squats de l’Ilot Soleil! Bruxelles